📱 Brainrot : une expression pour désigner l’abrutissement numérique
Le mot « brainrot » (ou « brain rot »), signifie littéralement « pourriture du cerveau ». Popularisé par les réseaux sociaux et les communautés en ligne, il désigne à la fois :
- Des contenus numériques creux, absurdes ou répétitifs ;
- Et l’état mental d’une personne qui les consomme de façon excessive.
Autrement dit : l’abrutissement numérique.
🧩 Une définition officielle et moderne
En 2024, Oxford University Press a désigné « brain rot » comme mot de l’année, le définissant comme :
« La détérioration supposée de l’état mental ou intellectuel d’une personne, causée par une surconsommation de contenus en ligne perçus comme triviaux ou peu stimulants. »
Ce terme est devenu courant, notamment chez les jeunes générations (Z et Alpha), pour décrire la saturation mentale causée par TikTok, les memes absurdes ou les vidéos “vides” en boucle.
📚 Une origine bien plus ancienne qu’on ne le croit
Si le terme est viral depuis peu, il ne date pas d’hier. Le philosophe américain Henry David Thoreau l’utilisait déjà en 1854 pour dénoncer la décadence intellectuelle de son époque, dans son livre Walden. Il écrivait :
« Alors que l’Angleterre tente de guérir la pourriture de la pomme de terre, personne ne tente de guérir la pourriture cérébrale, bien plus grave et répandue. »
🎭 Brainrot : un mot sérieux devenu une blague
Sur Internet, le brainrot est souvent tourné en dérision. Beaucoup l’emploient pour parler de leurs propres fixettes, en mode auto-dérision :
“J’ai le brainrot à force de regarder des edits de Skibidi Toilet à 2h du mat.”
Cette banalisation du mot reflète aussi une forme d’humour décalé, typique de la culture web. On s’en moque, on le détourne, on en fait un mème… et parfois même un style.
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🧠 Effets du brainrot : mythe ou réalité ?
Certains experts en santé mentale estiment que le brainrot peut :
- Réduire la concentration,
- Affecter la créativité,
- Entraîner une forme de fatigue cognitive.
Mais attention : ce n’est pas une maladie reconnue. Et comme pour tout usage numérique, les effets varient selon les personnes et les contextes. Le discours alarmiste coexiste avec une lecture plus nuancée : ce phénomène reflète aussi notre manière d’interagir avec les outils numériques.
🛍️ Une esthétique devenue un code culturel
Le brainrot ne désigne pas seulement un état mental : c’est devenu une esthétique visuelle et sonore. On la retrouve dans :
- Les mèmes saturés ou glitchés,
- Les montages absurdes,
- Les références croisées (Skibidi, Sludge, Evil larry, shitposting…),
- Les t-shirts, accessoires, stickers ou affiches qui jouent avec ces codes visuels.
Certaines marques ou boutiques, comme BrainrotStore.fr, s’en inspirent pour proposer des produits ancrés dans cette culture, sans prétendre la glorifier ni la condamner. Juste la refléter.
🧭 En résumé : que faut-il retenir du brainrot ?
- 🧠 C’est une expression virale désignant l’effet abrutissant de certains contenus en ligne.
- 📈 Le mot est devenu populaire en 2023–2024, jusqu’à être élu mot de l’année.
- 🎭 Il est autant utilisé pour s’auto-critiquer avec humour que pour alerter sur l’overdose numérique.
- 🎨 Il a donné naissance à une culture visuelle identifiable : mèmes absurdes, saturation, ironie, dérision.
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